Assia Djebar



commentaire : c'est le hasard, évidemment, mais quand même.

On a découvert Assia Djebar il y a environ trois semaines ; une allusion dans un livre, sur un site, on ne sait plus trop, où il était question de son premier roman, La Soif, écrit à 20 ans, qui avait fait scandale à sa sortie, en 1957, et à propos duquel on avait évoqué le nom de Françoise Sagan (la "Sagan de l'Algérie Musulmane" disaient certains). Il n'en fallait pas plus pour nous intriguer. D'autant que ce livre, comme celui qui avait suivi un an plus tard, Les Impatients, était visiblement introuvable sur Internet. Les deux avaient été publiés chez Julliard et jamais réédités depuis les années 50 - alors qu'ils étaient traduits et disponibles à l'étranger.
On s'est mis en quête des deux romans. Pas facile. On a fini par trouver le deuxième, un exemplaire du service de presse avec envoi, sur le BonCoin, perdu dans une boutique entre L'Exilée de Delly et Les Taxis de la Marne de Jean Dutourd... On l'a lu. Et jeudi dernier, on est allé à la BNF faire un tirage de La Soif à partir de sa version en microfiche. On l'a terminé hier soir. Deux oeuvres de jeunesse, situées dans l'Algérie d'avant les "événements", deux livres féminins et féministes, pleins de soleil et de sensualité, qui malgré leur perfectabilité mériteraient amplement de retrouver les tables des librairies. D'autant qu'ils ont aujourd'hui une résonance toute particulière.

On était en train de réfléchir à une possible réédition des deux ouvrages, à la façon dont on allait  contacter l'auteure, lui présenter l'idée... Et puis, ce matin, on a appris la mort d'Assia Djebar. On a compris que c'en était sans doute terminé de notre projet.

C'est le hasard, évidemment, mais quand même.


Commentaires

  1. "On a compris que c'en était sans doute terminé de notre projet." Vraiment ? Dans le cas triste de la disparition d'un auteur, est-il possible de trouver un accord avec ses éventuels ayant-doits ?

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    1. J'ai la version ebook de La soif je vous l'echangerai contre les impatients que je ne trouve nulle part .

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    2. je ne le vends pas, mais je veux bien vous le prêter...

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  2. J'imagine que Julliard va soudain se rappeler qu'il a ces livres dans son catalogue (catalogue richissime, on a / ils ont tendance à l'oublier) Et si ça n'est pas Julliard, ce sera un autre gros poisson.

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