René Belletto - Hors la loi



En passant sur le site des éditions P.O.L., on a proprement exulté de joie en découvrant la parution en mars d'un nouveau livre de René Belletto, intitulé Hors la loi. RB fait partie de ces quelques auteurs français dont chaque ligne, ou presque, nous emplit d'allégresse. C'est ainsi. Le résumé du livre à paraître (496 pages), évidemment rédigé par René Belletto et publié sur le site P.O.L. nous remplit déjà de bonheur...

Une intrigue multiple (et pourtant une) consumée par un suspense de chaque phrase (de chaque mot) offre au lecteur en pâture et à foison de l'action (« J'entendis alors une détonation sèche, pas très forte, et une petite parcelle de carrosserie vola en éclats tout près de ma tête : quelqu'un venait de me tirer dessus avec une arme à feu, j'en eus la certitude immédiate »), du mystère (« Personne ne l'a approchée. Elle a disparu, elle était là et l'instant d'après elle n'était plus là. Croyez-moi, je vous dis ce que j'ai vu, elle n'était plus là »), du sexe (« À cette fantasmagorie d'Irène se laisse aisément rattacher l'envie qu'elle eut alors que j'inondasse ses jolis seins de ma vénérienne expatriation »), du dépaysement (« Il survolait les paysages roses et rouges de Nomen, la planète-geôlière, proie d'une tourmente immobile qui tenait la végétation courbée et figeait la mer écarlate et ses courants noirs, et où régnait un jour perpétuel »), diverses considérations sur le sens de la vie (« On ne sait jamais ce que le passé nous réserve »), l'amitié complice du narrateur (« La place de livraisons était libre, tentante, je m'y mis (oui, je m'y mis, je verrai plus tard si je conserve ce “m'y mis", là maintenant je suis trop agité par ce que je vais raconter pour m'arrêter et réfléchir »), du sexe encore (Le lit à une place, ch. 19), en un mot on peut faire confiance à Luis Archer (le narrateur) lorsqu'il affirme cinq lignes avant la fin de son incroyable aventure : « Je pense avoir tout dit ».

Commentaires

  1. Trop métatextuel ! « La place de livraisons était libre, tentante, je m'y mis (oui, je m'y mis, je verrai plus tard si je conserve ce “m'y mis", là maintenant je suis trop agité par ce que je vais raconter pour m'arrêter et réfléchir »

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