commentaire : en parcourant les listes des "meilleurs" disques de l'année 2011 publiées ici et là, on est forcément saisi par le vertige. Tous ces machins qu'on ne connaît pas et qu'on n'écoutera sans doute jamais... On se dit qu'on est à la ramasse, qu'on vieillit. Et puis, mme si c'est vrai, on relativise en songeant que de nombreux "listeurs" prennent sûrement un malin plaisir à citer les disques et les artistes les plus obscurs, histoire de se singulariser. Juste avant de tourner le dos à tous ces Best Of, on a quand même écouté deux ou trois choses. C'est ainsi qu'on est tombé (chez Joseph Ghosn) sur ce drôle d'objet, musicalement et conceptuellement envoûtant. Jürgen Müller est présenté comme un étudiant allemand en sciences océaniques, musicien amateur, qui au tout début des années 1980 aurait composé ce disque hommage aux mystères de l’océan, enregistré sur son house boat grâce à des instruments empruntés à droite et à gauche. Un disque pressé à cent exemplaires seulement, et qui resurgirait soudain, une trentaine d'années après, révélant douze très belles plages de musique électronique, répétitive ou planante, dans l'esprit de ce qui se faisait à l'époque en Allemagne ou ailleurs. Une belle histoire, évidemment trop belle pour être vraie...
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