Audimat, revue de critique musicale



C'est sans doute mal, mais on ne lit pas la presse musicale, qu'elle soit rock, électro, jazz ou ce qu'on voudra, à moins qu'une couverture entrevue sur un kiosque ou sur Internet ne nous pousse à l'achat. Si on s'est procuré Audimat - émanation des Siestes Électroniques - qui se trouve à la croisée du livre, du magazine et du fanzine, c'est parce que le hasard (?) veut que deux de nos auteurs soient au sommaire : Didier Lestrade, dont on a publié les Chroniques du dance floor, et Patrick Mauriès, dont rééditera en octobre prochain le premier livre, Second manifeste camp. Didier Lestrade signe un article de réhabilitation sur la Hi-NRG, genre musical peu considéré, tandis que Patrick Mauriès parle camp et musique avec Étienne Menu, l'un des deux rédacteurs en chef d'Audimat. Il est aussi question du journalisme musical, de la dance music, d'un genre peu connu en France, la UK funky, de la notion de rareté en musique, du remastering digital et de l'âge d'or du rap en France, entre 1995 et 1998...
Les articles ont juste la bonne taille, les auteurs viennent d'horizons divers, ils ont des styles, des cultures et des approches diverses : du coup, la revue est vraiment stimulante et se lit d'un bout à l'autre sans ennui. On voit tout l'intérêt du projet, qui est d'offrir une "écriture sur la musique libérée des contraintes d'actualité et des formats de la presse périodique.
Deux bémols, quand même, pour ce numéro zéro : le papier un peu cheap, la mise en page déconcertante et le choix de la typo pas très heureux - enfin, à notre sens. Du coup, le prix de la revue, 10€, paraît un rien élevé.
Présentation ici.

Commentaires

  1. Un format hors-format bienvenu à l'instar des "tabloïds" de Villette Sonique ou des Nuits Sonores. Quant à l'état de la presse c'est le naufrage c'est vrai...

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  2. D'une certaine manière, au moins pour le format, ça rappelle l'Eden des années 90...
    http://christophemonier.free.fr/eDEN/Index.htm

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