Emplettes

 

commentaire : dispersés ici et là chez le même vendeur, on a découvert les éléments d'une drôle de bibliothèque, qu'on peut qualifier de pornographique, avec des romans qui paraissent mettre essentiellement en scène des jeunes, voire très jeunes filles. Le précédent propriétaire étudiait peut-être le sujet pour un essai ou un article, voire un mémoire universitaire, car certains des ouvrages sont annotés. Ce Quand j'apprenais à faire l'amour est notre plus jolie trouvaille, car assez rare et recherché. Son auteur n'est autre que Pierre Mac Orlan. On n'a pas lu livre, pas plus que les autres (et d'ailleurs on n'est pas sûr de s'y plonger), mais il est imprimé avec soin et le péritexte recèle une multitude de petits détails assez réjouissants dans le registre de la gauloiserie - une gauloiserie recherchée, si l'on peut dire. 



Le titre se passe de commentaire - et le nom de l'auteure aussi.

Même remarque que précédemment. 



On sait maintenant que l'auteur de ce livre est Mathieu Lindon. On l'avait déjà, mais pas dans sa version numéroté sur Bouffant Orléans.



Toujours issu de la même bibliothèque, cet ouvrage de 1951, ici dans sa première édition. Le sommaire laisse songeur…




André Gerlier, 25 ans, enseigne le dessin à Courbelles, paisible sous-préfecture française du début des années 1950. Peintre à ses heures, il a fait le portrait de Flo, treize ans, la petite fille des restaurateurs chez lesquels il prend ses repas. Flo lui voue un amour passionné (qu'il ne soupçonne pas) et rêve de se marier avec lui. Mais voici qu'un scandale éclate qui met Courbelles en émoi : des écolières prétendent avoir été débauchées par de mystérieux automobilistes. Gerlier est mis en cause par une camarade de Flo..." C'est le résumé qu'on a trouvé du livre - qui ne joue évidemment pas dans le même registre que les autres. 



Dernier livre de notre série “olé olé”, avec un auteur dont on ignore tout et un illustrateur dont on ne sait pas grand-chose, sinon qu'il a illustré de nombreux livres où l'on manie le fouet. Ces Deux Camille parurent à l'origine en 1933 - notre exemplaire est une réédition de 1979.


Camille, encore, mais dans un tout autre registre, avec ce conte de Vercors illustré par Jacqueline Duhême. Notre exemplaire fait partie de la première édition de 1978.


Un titre de la collection Stock2 qui nous intriguait beaucoup et qui est en fait une plaidoyer pour une science-fiction française politique, enjeu même temps qu'une attaque en règle contre les collections qui dominaient alors (1978) le marché, notamment Fleuve Noir, jugées trop “droitière”. Le ton est souvent agaçant, mais le propos intéressant.








Un livre peu courant, pour ne pas dire rare - tirage limité à 280 exemplaires. Dommage qu'il ait un peu vécu, car il y a de très belles pages de Mathieu Bénézet.

Commentaires

  1. Très joli, cet ensemble d'érotica qui me fait ruisseler des babines ! Je me demande qui peut bien être l'autre auteur, "C. W."…

    Sinon, bon sang de bois, comment faites-vous donc pour trouver autant d'envois et de grands papiers ???
    En 35 ans de chine, j'en ai déniché moins que vous en quelques mois !

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  2. Pour votre deuxième question : j'ai un appareil spécial de mon invention. Je peux vous l'envoyer sous plis discret moyennant la modique somme de 7500 € payable en deux fois… Ne passez à côté de cette formidable opportunité !)
    (sérieusement, je ne sais pas - je regarde là où les autres ne regardent pas, sans doute)
    Quant à C.W., je ne suis même pas certain que ses deux livres annoncés aient été publiés.

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  3. Ah saperlotte ! c'est trop vache, quelle déception : à lire les premières lignes de votre réponse j'y ai vraiment cru, et puis 7500 € c'est une paille !
    Bon, force m'est donc de m'en remettre encore au petit bonheur la chance, comme toujours !
    (mais à vrai dire, une telle machine anéantirait l'essentiel de l'extase du chineur qui tombe sur une perle…) Et pourtant, quand je fais un vide-grenier, je regarde absolument PARTOUT, même dans les cartons encore fermés enattente de déballage (c'est pourquoi je ne fréquente plus Boulinier ni Gibert : ça prend trop de temps…)

    Pour en revenir aux à la collection d'érotiques sous le manteau à l'enseigne d'Holyprickcity, ça m'intrigue vraiment : jamais entendu parler.
    Comme ils étaient vendus sous le manteau, ils ne figurent certainement pas dans le monumental dictionnaire de Bernard Joubert, mais je vais tout de même lui écrire un petit mot : peut-être sait-il quelque chose à ce sujet. Il y a aussi un libraire spécialisé du VIème qui avait jadis édité un copieux catalogue des "Sous le manteau" d'après-guerre, mais je ne l'ai pas.
    Il n'étaient pas très nombreux, les éditeurs de l'époque qui soignaient autant ce genre de publication (comme cela semble être le cas pour ce Mac Orlan) : à part Losfeld et Pauvert et plus tard Martineau, je ne vois pas. Mais l'humour potache des notes de l'éditeur ne correspond pas à Losfeld et tranche avec le sérieux rigide de Pauvert.
    Peut-être des carabins, c'est bien possible (ils publiaient de fort beaux vinyles dans le même esprit)…

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