Emplettes

 

Un livre assez singulier, publié en 1976 aux éditions Jacques Glénat. Il se compose uniquement ou presque de la même image, cette puce, seule, au beau milieu de la page - avec à chaque fois une légende différente. Quelques rares variantes se glissent ici et là. On n'est pas certain que l'éditeur en ait vendu beaucoup…








Un petit livre (format A6) de 1995 publié en Allemagne aux éditions Oktagon et illustré de photos témoignant d'une des passions de l'artiste : les petites culottes…


Un Christian Bourgois de 1968, numéro d'éditeur 27, dans un parfait état et donc toujours protégé par son papier cristal d'origine. L'auteur est assez mystérieux : défini comme poète et métaphysicien, il a publié une poignée de livres, ainsi que des articles dans quelques revues, dont Tel Quel, Exils, ou Fin de Siècle. À part de rares informations, on ne trouve pratiquement rien le concernant sur Internet. Notre exemplaire est truffé d'une lettre adressée à on-ne-sait qui par on-ne-sait qui, mais on aimerait bien savoir qui est le on-ne-sait qui numéro 1. Si un de nos lecteurs reconnaît la signature…




C'est idiot : on a toujours cru que “Jean Effel” s'écrivait “Jean Eiffel”. On ne fera plus la faute. On ignorait que ce dessinateur un peu oublié, au trait assez démodé, avait aussi publié un recueil de poèmes - ce Crapaud de granit bavant du goémon…  



Il est en tellement bon état qu'on n'a pu s'empêcher de prendre (1€) ce numéro 1000 de la Série Noire, qui inspira le Coup de torchon de Bertrand Tavernier.  


C'est le sous-titre, étonnant, et même assez drôle, qui a attiré notre attention : “de Pierre Louÿs à Jean-Paul Sartre”… L'illustration, dans son genre, n'est pas mal non plus (pas de signature). L'éditeur, enfin : le dos et la page de titre mentionnent les éditions Nord Sud, mais au dos sont présentés les livres des éditions du Scorpion (l'ouvrage est de 1948). Les textes sont de natures très diverses, assez anodins pour certains, et franchement pornographiques pour d'autres. Une curiosité : certains auteurs sont cités, mais leurs textes non reproduits : ”Texte non autorisé” lit-on. La page où aurait dû figurer une citation de Céline est la plus spectaculaire…




Un de nos vendeurs continue de proposer le stock de livres érotiques et pornographiques d'un amateur-chercheur (voir ici), livre dont personne ne semble trop vouloir. Et à chaque fois, on se laisse tenter par tel ou tel titre. Ici, ces Amoraux, sans auteur, sans mention d'éditeur ni d'imprimeur, et sans date. Du ”vendu sous le manteau” pur et dur.


Le titre et quelques pages feuilletées nous ont donné envie de voir de quoi il retournait - on n'avait jusque-là jamais lu de livre de l'auteur. Le résultat laisse songeur. C'est indéniablement inspiré, très énervé, écrit avec souffle et inspiration. Mais ce portrait au vitriol de l'Aragon (ici Pierre Montcel) d'après Elsa courant les jeunes garçons dans Saint-Germain-des-Près laisse un arrière-goût d'homophobie gênant. À lire uniquement si on n'aime pas Aragon… 






Il n'est pas en très bon état, mais le titre, le préfacier et la date (1942) nous ont donné envie de le sortir de la caisse au fond de laquelle il se morfondait.  Le préfacier n'est autre qu'Edmond Locard, dont a déjà évoqué le nom ici ou  - dans le reste de sa préface, il rapproche L'araignée de l'île du Puits et le pendule de Poe. Et les premières lignes du roman donnent assez envie de poursuivre. 





Deux livres de Claude Pélieu ont été publiés en 10/18 : ce Jukeboxes (1972) et Tatouages mentholés et cartouches d’aube (1973). On avait le second mais pas le premier.  



C'est un livre qu'on relit de temps à autre - en 10/18. On est tombé sur cette première édition, qui nous permettra de le relire différemment. À noter que l'éditeur est Paul Morihien, qui fut le secrétaire de Cocteau, puis son éditeur pour quelques livres - au côté de Genet, Jouhandeau et d'autres. 25 livres en tout, en l'espace de sept ans.  


C'est Philippe Azoury qui avait dit sa passion pour ce livre, l'an dernier, après la mort de Jean-Louis Schefer - on peut lire plusieurs articles en ligne notamment sur AOC et Les Inrocks. On est tombé sur l'ouvrage et on s'en est évidemment emparé d'autant qu'il est quasiment introuvable.   


Commentaires

  1. La signature est celle de Jean Denoël (1902-1976), médecin, personnalité influente des éditions Gallimard, au sein desquelles il n’occupait d’ailleurs aucun poste défini. Il fut ce que l’a coutume d’appeler un « homme de l’ombre ». Ami puis défenseur de la mémoire de Max Jacob, mais aussi de Jean Cocteau, dont il fut l’exécuteur testamentaire, de Jean Paulhan, de Marie Laurencin, de Paul Morand. Il n’a rien publié à l’exception de quelques préfaces.

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    1. Bravo et merci ! D'ailleurs, le prix auquel il fait allusion - le "prix MJ" - n'est autre que le prix Max Jacob, j'imagine.

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  2. Patrice Covo apparaît plusieurs fois dans "Immédiatement" de Dominique de Roux, son éditeur.

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