Emplettes

commentaire : on est tombé par hasard et avec bonheur sur ce petit fascicule édité dans les années 1950, qui était à l'origine inséré dans le premier numéro du Surréalisme même, revue qu’André Breton dirigea le temps de cinq livraisons chez Jean-Jacques Pauvert entre 1956 et 1959. Les détraquées est une pièce de Pierre Palau créée en 1921 aux Théâtre des Deux Masques et dont il est question dans le Nadja de Breton. Une pièce fascinante, dont voici le résumé : « Madame de Challens dirige une institution de jeunes filles à Versailles. Chaque année elle organise une fête pour la remise des prix. Elle convoque pour cela un professeur de danse, Solange, qui est en fait sa maîtresse. Les deux femmes partagent les mêmes goûts pervers : séduire et torturer des jeunes filles. Une enfant disparaît mystérieusement. Après enquête, on finit par la trouver pendue et violentée dans l’armoire de Madame de Challens. » 










C'est un livre de poche, mais numéroté, ce que l'on trouve assez chic. Quant au contenu, on aime ou on aime pas les parti-pris de Dominique de Roux, on aime ou on n'aime pas son style un rien ampoulé (et un poil filandreux), mais le moins qu'on puisse, c'est qu'il ne fait pas dans la tiédeur. 







Le livre n'est pas en très bon état, mais c'est une vraie curiosité, sans doute publiée à la fin du XIXe siècle. La Maison de la Bonne Presse est l'ancêtre des Éditions Bayard - voir ici ou



La bibliographie de Louis-Sébastien Mercier est impressionnante (on nous parle même de “dix mille pages d'inédits”), mais il ne publia jamais ce Dictionnaire d'un polygraphe, lequel est réalité la compilation d'une centaine d'articles, d'une demi-page ou de plusieurs pages. On va de “Auteur” à “Voltaire” en passant par “Bel esprit”, “Écriture”, “Imagination”, “Mot”, “Pourriture” ou “Rétif de la Bretonne”.



On possède déjà ce livre (que l'on n'a du reste toujours pas lu), mais là… bing ! un envoi du grand éditeur…









On connaissait la Bibliothèque Aldine des Arts, ces petits livres d'art que Fernand Hazan publia de la fin des années 1940 aux années 1960, mais pas cette Bibliothèque Aldine, constituée uniquement de textes littéraires. Dans leur sobriété, les couvertures sont d'une étonnant modernité. On a essayé de retrouver les textes publiés dans cette collection et qui, sauf erreur, se limitent à :

La Dame de pique d'Alexandre Pouchkine (1947) - Le Prince de Nicolas Machiavel (1947) - Poésies de Gérard de Nerval (1947) - Le Journal d'un fou de Nicolas Gogol (1948) La Sonate à Kreutzer de Léon Tolstoï (1948) - Lettres de la Religieuse portugaise (1950) - Poèmes choisis de Marceline Debordes-Valmore (1950 - Regards sur Valéry de Noël Félici (1951) - Souvenirs d'égotisme de Stendhal (1951)

Commentaires

  1. L'achevé d'imprimer du de Roux est un reprint de celui de l'édition originale, parue en juillet 1968 dans la "Merveilleuse Collection" de L'Age d'Homme. Votre exemplaire est une édition de poche plus tardive de la collection "Mobiles".

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  2. Je me demande si le livre n'ayant pas marché (c'est une hypothèse), ils n'ont pas récupéré les invendus pour les mettre sous une nouvelle couverture. Cela expliquerait tout, non ?

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  3. Je ne crois pas, les deux collection sont d'un format différent. Ce doit être un reprint, et ils n'ont pas fait attention à l'achevé d'imprimer (ou alors ils étaient un peu légers...).

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