Emmanuel Bove - Bécon-les-Bruyères



On est bien content de ne pas avoir laissé passer ce livre, obtenu au cinquième des prix pratiqués normalement. C'est le quatorzième volume de la collection Portrait de la France, dont on a déjà parlé. Notre exemplaire est relié, une reliure un rien cheap, avec des plats en toile et papier marbré, un peu usés, ce qui s'accorde très bien avec la modestie du texte et à son sujet. On aime bien cette étiquette, au dos, avec le titre joliment écrit à la main.



Et si on n'a pas encore lu le livre, on l'a feuilleté, et dès la page 2, on est tombé sur cette phrase, merveilleuse:

De même qu'il n'existe plus de bons enfants rue des Bons-Enfants, ni de lilas à la Closerie, ni de calvaire place du Calvaire, de même il ne fleurit plus de bruyères à Bécon-les-Bruyères.

À ceux qui ne connaîtraient pas Emmanuel Bove, on renvoie au livre Mes Amis, par exemple, au Bécon réédité par les éditions Cent Pages, et bien sûr à la biographie et au site que Jean-Luc Bitton a consacrés à l'auteur - avant de s'abîmer dans la vie et l'oeuvre de Jacques Rigaut.


Commentaires

  1. On m'en a parlé il y a quelques mois comme un des meilleurs textes de Bove. Vous nous direz.

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  2. C'est ce qui se dit (que c'est un de ses meilleurs textes). Le style m'a pris par surprise : nettement plus complexe que celui des romans. Mais c'est d'une incroyable poésie.

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  3. N'est-ce pas dans cette œuvre que l'on trouve la fameuse réflexion, parfois attribuée — à tort — à Maurice Blanchot : "Quelle différence il y a-t-il entre Florence et Bécon-les-Bruyères ? A Bécon-les-Bruyères il y a des filles qui s'appellent Florence, mais à Florence il n'y a pas de filles qui s'appellent Bécon-les-Bruyères" ?

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  4. Merci ami éditeur singulier. JLB

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