Marc-Édouard Nabe - L'Enculé



commentaire : on a toujours été très partagé sur le cas Marc-Édouard Nabe. Alors qu'on n'a jamais réussi à s'intéresser à ses livres (c'est comme ça...), qu'il nous paraît pour le moins dur à suivre (et fatiguant) dans ses prises de positions tous azimuts, sa posture d'écrivain suscite en nous, par sa constance et ses outrances, et nous semble-t-il son authenticité, une certaine admiration. Son expérience éditoriale (il s'occupe maintenant lui-même de "faire" ses livres, vendus sur son site) est également assez originale. Toujours est-il qu'en tombant sur la couverture de son nouveau roman (à paraître), on est resté saisi par le radicalisme absolu de la démarche - sachant que ledit roman traite d'une affaire politico-judiciaire dont il a beaucoup été question ces derniers mois.

Commentaires

  1. « on est resté saisi par le radicalisme absolu de la démarche » : croyez-moi, ça s'arrangera pas si vous le lisez (ce que je vous conseille). Je ne vois pas comment il va échapper au procès pour diffamation et au retrait de la vente...

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  2. J'avoue n'avoir pas résisté : j'ai commandé la chose. Ce sera mon premier Nabe...

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  3. MEN est le plus grand écrivain de notre époque
    1 page suffit pour s'en convaincre

    Lisez le !!

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  4. Les critiques boudent le dernier livre de Marc-Edouard Nabe à propos de l’affaire DSK, l’Enculé...
    Soit.
    Critiques qui, et cela n’aura échappé à personne, ne découvrent le plus souvent, et parfois même exclusivement, la littérature qu'à travers le service de presse des éditeurs…

    En effet, on n’a jamais vu un critique acheter un livre ; et les livres de Nabe étant auto-édités, pas moyen de se les procurer à l’œil : faut raquer. Et un critique… ça raque pas !

    Dommage d’ailleurs, car, comme pour le cinéma, s’ils devaient débourser quelques euros pour faire leur métier, cela changerait du tout au tout la donne : pour commencer, ces critiquent liraient beaucoup moins de livres… moins et mieux ; et nul doute qu’ils seraient plus exigeants et donc, moins indulgents avec des livres pour lesquels il leur aura fallu débourser quelque argent !

    Aussi... soit dit en passant, et pour cette raison qui en vaut bien d’autres... un conseil : évitez de prendre pour argent comptant l’avis de ceux qui n’en dépensent jamais ! Et gardez-vous bien de côtoyer ces professionnels de la lecture - professionnel non pas dans le sens de « compétent » mais… dans le sens de… « qui tire un revenu de son activité » !

    ***



    A la fois récipiendaires et garçons de course des services de presse, marathoniens de la lecture, compte-rendu après compte-rendu qu’ils appellent abusivement critiques… pour ne rien dire de ceux qui ne commentent que les livres qu’ils ont aimés parmi ceux qui leur sont adressés par des éditeurs qui jettent leurs livres par les fenêtres comme d’autres leur argent...

    Curieux tout de même ce métier de critique, quand on y pense ! Car, tout comme les libraires dont on ne sait déjà plus quoi faire, difficile d'ignorer, quand on prend la peine et le temps d'y réfléchir un peu... le fait que tous ces tâcherons passeront finalement leur vie de lecteurs-critiques-professionnels à ne découvrir une littérature que seuls les éditeurs auront bien voulu leur faire connaître… et pas n’importe quels éditeurs : une trentaine tout au plus, tous confinés, à quelques exceptions près, dans notre belle capitale et deux arrondissements en particulier.
    Un autre conseil alors : côté lecture, détournez-vous de ceux qui jamais ne choisissent les ouvrages qu'ils lisent ou vendent - critiques et libraires confondus.
    Une dernière chose : une idée... comme ça ! Et si demain on décidait d’interdire cette activité de critique, de toute façon ingrate et superflue, aux auteurs ? Oui ! Aux auteurs qui, le plus souvent, font de la critique comme d'autres font la plonge chez Mc Donald pour payer leurs études, tout en gardant à l’esprit ce qui suit : passer son temps à lire les livres des autres, quand on sait le temps que ça prend d'écrire les siens...




    Alors oui ! A tous ces auteurs, si on leur interdisait de faire de la critique… la littérature s'en porterait beaucoup mieux, et puis aussi, cela permettrait, en partie, de mettre fin aux conflits d’intérêts que cette double identité-activité d'auteur-critique engendre inévitablement : complaisance à l’égard des auteurs appartenant à la même maison d’édition que notre critique ; et plus sournois encore : critiques dithyrambiques comme autant d'appels du pied vers la maison d’édition que ce même critique meurt d’envie de rejoindre…

    Alors, combien de membres cette corporation perdrait-elle si cette interdiction devait être appliquée ?

    D’aucuns pensent qu’il ne resterait que le tronc pour une activité sans queue ni tête.

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