Henrique Alvim Corrêa



Commentaire : il était question ici même hier d'un livre des éditions Corrêa, fondée par Roberto Alvim Corrêa, ou Robert Corrêa. Lequel Corrêa, a-t-on découvert, était le fils de Henrique Alvim Corrêa, présenté chez Wikipédia comme un "peintre symboliste". On est évidemment allé voir de quoi il retournait et découvert une figure méconnue, éphémère et paradoxale, comme on aurait tendance à les aimer. Né en 1876 à Rio de Janeiro dans une riche famille, il se retrouve à Paris en 1894 pour y suivre des études artistiques auprès du peintre Édouard Detaille, peintre académique spécialisé dans les scènes militaires, une thématique qui va occuper une bonne part de l'oeuvre de Corrêa. Il va ensuite vivre à Bruxelles avec sa femme, où pour des raisons alimentaires, il devient illustrateur, plutôt que peintre, dans des genres très différents. Ses nus féminins font éminemment penser à ceux de Félicien Rops. Mais son chef d'oeuvre, ce sont visiblement les illustrations qu'il va réaliser pour La Guerre des mondes, de H. G. Wells, en 1905-1906, qui évoqueraient quant à elle le style d'un Odilon Redon qui aurait fait dans la science-fiction. Corrêa est mort d'une pneumonie en 1910, à seulement 34 ans. Il semblerait que son atelier bruxellois ait été pillé et son oeuvre en partie détruite en 1914, avec l'arrivée des Allemands à Bruxelles. Et pour tisser un peu plus encore le motif de l'artiste maudit, le navire allemand qui transportait vers le Brésil ses œuvres graphiques originales et les cuivres de ses gravures fut coulé en 1942. On ignore ce qui reste réellement de l'oeuvre de Henrique Alvim Corrêa, mais ce qu'on trouve sur Internet donné évidemment envie d'en voir et d'en savoir plus.
















Commentaires

  1. Album magnifique qui exerça, et continue à exercer, par la force émotionnelle qui se dégage de ses illustrations, une influence sur de nombreux artistes ( pour n'en citer qu'un, Edgar Pierre Jacobs et sa très jolie version du même titre qui fut publiée au sein de l'hebdomadaire Tintin à partir du premier numéro...)

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