Emplettes



commentaire : ce premier livre, on ne l'a pas payé. On l'a trouvé dans le hall de notre immeuble. Sur les boîtes aux lettres. Il est resté là une semaine... délai raisonnable au terme duquel on a décidé qu'il n'intéressait personne - sauf nous. Il fut emprunté une dernière fois le 27 janvier 2010, pour ne plus jamais revoir ses collègues de l'université de Paris VIII.
La "Petite Dame" dont les Cahiers furent publiés dans les Cahiers André Gide, c'est Maria van Rysselberghe, épouse du peintre Théo Van Rysselberghe. On a donc ici trouvé le tome 2 (sur quatre), 600 pages d'un name-dropping littéraire assez grisant.
Le livre de Monique Wittig, entre poème et roman, a l'air assez sidérant. Résumé selon Wikipédia : "Paragraphe après paragraphe, le roman décrit la vie, les rites et les légendes d'une communauté entièrement composée de femmes. Vivant entre elles, partageant une sexualité lesbienne, elles rejettent les images de la femme pour sortir de l'aliénation. La deuxième moitié du roman raconte la lutte armée de ces femmes, contre certains hommes qui veulent combattre leur liberté. Certains hommes s'associent à elles dans leur lutte d'Amazones." On est intrigué par le gribouillis en couverture.
On n'est pas spécialement lecteur de Nabe, mais on s'est laissé séduire par cette couverture colorée de Siné. Le texte, très court, est visiblement une célébration d'Albert Ayler, le saxophoniste, et une critique énervée des célébrations du bicentenaire de la révolution française (le texte a été publié en 1989). 
On avait déjà La Place de l'Étoile en Folio, avec une illustration de Pierre Le-Tan, mais pas cette édition, la première. Or, comme on le sait, Modiano a effectué des retouches sur son texte au fil des nouvelles éditions. On est curieux de les débusquer.
On n'avait jamais entendu parler de Michel Servin, mais le livre étant édité chez Julliard (1961) et commençant assez fort : "Plutôt mourir que travailler. Telle est ma devise et je m'en suis toujours bien trouvé", on s'est laissé tenter. D'autant qu'en feuilletant le bouquin, on a découvert un style très plaisant et un héros qui passe son temps (il "travaille" donc un peu) à piller les troncs des églises. Comme dans Un bon paroissien de Mocky. Ce n'est pas une coïncidence, puisque le Mocky est une adaptation du roman de Servin. Et pour continuer avec les coïncidences : la même année, 1961, est sorti chez Grasset un roman intitulé Un monsieur de compagnie, d'André Couteaux, dont le héros est précisément décidé à ne jamais travailler. Son truc, lui, c'est de vivre au crochet des autres. Joli livre qui mériterait de revoir le jour, et qui a donné un joli film de Philippe de Broca, vu récemment à la Cinémathèque, avec notamment Jean-Claude Brialy, Jean-Pierre Cassel et une Catherine Deneuve à tomber raide.
Quatre Cahiers de la Table Ronde pour huit petits euros : on prend !













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