Emplettes



Commentaire : de nos jours, le nom de Louis de Louis Delluc (1890-1924) est connu d'un assez grand public grâce au prix qui porte son nom et récompense tous les ans un film (et un premier film). Son oeuvre cinématographique, elle, est beaucoup moins connue - puisque difficile à voir. Quant à son oeuvre écrite, hormis ses textes consacrés au cinéma, elle est complètement oubliée. Or, Louis Delluc a beaucoup publié, comme en témoigne le "du même auteur" figurant au début de ce Roman de la manucure trouvé aujourd'hui. Roman publié en 1931 de façon posthume, en compagnie d'un autre texte, intitulé Les Animaux malades de la paix. Le titre est intriguant…
En lisant la fiche Wikipédia de l'auteur, on a découvert que celui-ci (mort de la tuberculose à 34 ans seulement) serait l'inventeur du mot “cinéaste”, mais aussi le créateur des ciné-clubs.




C'est la traduction française, publiée en 1955, de Sketch for a Self Portrait, paru en 1949. Une sorte d'autobiographie, donc, de ce personnage fascinant qu'était Bernard Berenson (1865-1959) et dont le photographe David Seymour prit quelques formidables photos en 1955, justement, à Rome, lors d'une visite à la Villa Borghese. 





Un des premiers livres de l'auteur, qu'on avait déjà, mais qu'on pouvait difficilement abandonner au triste sort qui lui était promis. Et puis, on ne trouve pas si souvent des volumes de cette collection, initiée en 1975, dont les premiers titres (celui-ci en est) étaient numérotés. Après vérification, on s'est aperçu que Mongolie plaine sale est quasiment introuvable.


Depuis quelques années, certains vide-greniers parisiens offrent deux parties distinctes, l'une “officielle” et l'autre moins, où des biffins d'origines diverses - une majorité de Chinois, nous semble-t-il - étalent au sol, sur une bâche, un drap ou autres, des objets récupérés à droite et à gauche. Cela va de quelques petites choses à des assortiments gigantesques de plusieurs centaines d'articles, arrangés avec soin, où l'on trouve à peu près n'importe quoi, des vêtements, des chaussures, de l'électronique, des vieilles photos et tout ce qu'il est possible d'imaginer. C'est au milieu d'un de ces fascinants bric-à-brac qu'on a remarqué ces trois livres. Du sérieux, là encore, quasiment introuvable.







On est en train de lire avec bonheur le livre d'Alain Gerber consacré à Bill Evans, et en tombant sur ces deux CD du pianiste, par terre, au milieu d'autres objets visiblement récupérés dans les poubelles, on n'a pas pu faire autrement que les prendre. Ils font partie d'un coffret de 6 CD où l'on retrouve une sélection des derniers concerts qu'Evans donna pendant quatre jours au Village Vanguard en juin 1980, deux mois avant sa mort. 

Commentaires

  1. Bonjour, ça m'est toujours un plaisir que de lire vos "retours sur emplettes"... Merci pour ce plaisir non coupable et relativement modeste.

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  2. J'écris rarement des commentaires, mais je m'associe a Debout pour vous dire mon plaisir partagé de lire vos retours d'emplettes. Je vis a l'étranger, assez loin, et je vous envie parfois de toutes vos découvertes litteraires. Avec en plus la jolie photo des articles les plus consultés... peu de chance que Louis Leduc ou un autre lui prenne sa place. Encore merci!

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    1. Je ne sais plus où me mettre… Quant à la photo d'Ingrid Bergman, oui, j'avoue que je l'aime bien, aussi. Et elle est là pour un moment, à mon avis. Merci de votre intérêt !

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