commentaire : si l'on s'en réfère au site Discogs, il y aurait une quarantaine de titres dans cette version audio des “Poètes d'aujourd'hui” - au format 45 tours mais s'écoutant en 33 tours. On a notamment remarqué, choix très subjectif : Paul Valéry dit par Jean Vilar ; Lautréamont dit par Mouloudji ; Raymond Queneau dit par Philippe Noiret ; Paul Verlaine dit par François Périer : Arthur Rimbaud dit par Sacha Pitoëff ; Gérard De Nerval dit par Jean Vilar ; Blaise Cendrars dit par Jean Servais ; Robert Desnos dit par Olivier Hussenot ; Max Jacob dit par Alain Cuny ; Francis Carco dit par Jean-Pierre Aumont ; Jules Laforgue dit par René Lefèvre ; Henri Michaux dit par Michel Bouquet.
On se demande pourquoi on a acheté ce livre. Parce qu'il coûtait 0,20 €, sans doute. Et parce que ce regard de Dominique Fernandez (qu'on imagine plutôt tourné vers l'Italie) nous a intrigué.
Un livre peu courant, sans doute à tirage très limité, sur un journaliste dont on peut regretter qu'il n'ait publié que très peu de livres. Son La Belle époque de l'opium est indispensable, et son Talon rouge, sur Barbey d'Aurevilly mérite amplement la lecture. Il publia aussi un recueil de poèmes, La Fête des morts (1976, chez Lettera Amorosa), si introuvable qu'on se demande s'il a existé. AdL est mort en 2003 à 52 ans.
On aurait préféré tomber sur le premier tirage, mais pour le prix qu'on l'a payé, on ne va pas trop faire le difficile.
En voilà une découverte ! On avait peut-être croisé son nom, ici ou là, mais cela n'était pas allé plus loin. Il est vrai que René Guilleré s'est principalement illustré dans le domaine des arts décoratifs (voir sa fiche Wikipédia,
ici), dont il fut un promoteur éclairé, créant notamment les fameux ateliers Primavera du Printemps. Mais il fut aussi poète, sans toutefois jamais rien publier de son vivant (il était apparement trop perfectionniste, trop réservé et trop occupé). C'est Léon-Paul Fargue, son grand ami, qui se chargea de faire paraître un recueil de poèmes deux ans après la mort de Guilleré (disparu prématurément à 53 ans). La préface de Fargue est une merveille. Quant aux textes qui suivent, ils font découvrir une voix originale, moderne, qui évoque Valery Larbaud, Jules Laforgue, Henry Jean-Marie Levet ou Blaise Cendrars. Guilleré avait apparemment écrit bien d'autre choses, dont un roman, mais personne n'a jugé nécessaire de s'y intéresser…
Le genre de petits livres un peu rare, vaguement inutiles, qu'on affectionne.
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