Emplettes

 


commentaire : régulièrement, marché d'Aligre, nos yeux se promènent au fil de longues tables sur lesquelles sont alignées des centaines de livres, posés sur la tranche, et dont on ne voit que le dos (ils sont parfois, aussi, présentés à plat, par piles de quatre, cinq ou six livres - chaque mode d'exposition a ses avantages et ses défauts). On se demande, souvent, ce qui attire notre œil. Le nom de l'auteur ? Celui de l'éditeur ? En cout cas, celui-ci a immédiatement attiré notre attention. Auteure inconnu. Gallimard assez ancien (1955). Pagination imposante (plus de 500 pages au texte très serré). On a ouvert et décidé qu'on tenait là quelque chose d'intéressant. Et quelques recherches Internet, ensuite, nous ont permis de confirmer cette première impression. 
De son vrai nom Suzanne Bouron, l'auteure est née en 1920 et morte en 2001. Elle a commencé sa carrière littéraire par la poésie, a fait partie du groupe surréaliste de l'immédiat après-guerre (où elle rencontra notamment Queneau, qui lui a permis d'être publiée chez Gallimard) avant de se tourner vers le roman. Cette Mauvaise conscience est le premier, qui ne passa pas inaperçu lors de sa publication en 1955. Difficile d'en parler, puisqu'on ne l'a pas encore lu, mais il semble que ce roman, apparemment autobiographique pour une large part, soit d'une audace étonnante. On conseille d'aller lire ce compte-rendu (ici) qui donne l'impression que ce “roman” aurait peut-être droit à une nouvelle vie…
 


On l'a déjà, mais pour un euro, il aurait été stupide de ne pas s'en emparer, d'autant que cet exemplaire est en excellent état et a même sa jaquette. On n'a jamais vraiment lu le livre, en vérité. Pas de façon linéaire, en tout cas. C'est l'occasion de réessayer.



Dans le genre titre qui décoiffe, celui-ci fait assez fort. Il nous a d'ailleurs toujours intrigué, ce titre, pour ne pas dire fasciné, sans qu'on ait eu pour autant envie d'acheter le livre - une vague allergie aux “poulperie” et “baleinerie”. Cette fois, c'est fait. On verra bien.



L'avantage des livres à 0,20 € que l'on trouve dans les magasins Boulinier, c'est qu'ils nous entraînent parfois là où on ne serait pas forcément allé. Pour le 100 courts chefs-d'oeuvres coécrit avec Jean-Pierre Montal, et publié en 2017 (voir ici), on avait lu et vraiment aimé le Soie de Baricco. Ce sont donc les hasards des “livres à 0,20 €” qui nous permis de croiser de nouveau le chemin de l'auteur. Et franchement, c'est encore une très belle surprise. Le livre (monologue écrit à l'origine pour le théâtre - il va d'ailleurs de jouer à Paris, au théâtre du Funambule - voici ici) se lit d'une traite, avec bonheur et gourmandise. D'aucuns considèrent Baricco comme un auteur “facile”. Possible. Mais pourquoi bouder son plaisir ?



Le problème des livres à 0,20 € que l'on trouve dans les magasins Boulinier, c'est qu'ils nous entraînent parfois là où on ne serait pas forcément allé. La preuve. 









Cette couverture tout en typo est une merveille - en tout cas à nos yeux un peu fatigués par les couvertures illustrées (de photos et d'illustrations) qui ont envahi les librairies. On se demande quel peut être le sens du petit “w” situé tout en bas…



En lisant ici et là des avis sur Jean-Marc Aubert, on a longtemps cru qu'on tenait là un auteur qui avait de grandes chances de nous plaire. Mais décidément, non : son humour, son style ne nous touchent pas. Dommage…


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