Emplettes

 

commentaire : Jacques de Closets fut, dans les années 60, le coiffeur des rockers et des yéyés. Son premier salon se trouvait à côté du fameux Golf Drouot, et il en aurait eu deux autres du côté de Saint-Germain-des-Prés, des “salons-discothèques”. Il a visiblement été le grand inspirateur de la mode capillaire masculine des sixties, et de la décennie suivante, inspirant même un certain Mick Jagger. Il est l'inventeur du “mèche à mèche”. Accompagné d'un 45-tours, le livre une merveille…









On ne sait pas si les gens d'Actuel allaient chez Jacques de Closets. Ce livre de parodies est inégal, mais se feuillette avec plaisir.




Séduisant sur le papier, mais la langue de Doyon, épuisante, a eu raison de notre patience.  









Une revue de belle tenue qui dura cinq années (1995-200) et le temps de 15 livraisons. Ici, le numéro 7 (hiver 1997) avec un dossier consacré à Maurice Blanchot. Ralentir travaux est un recueil à six mains publié en 1930 par André Breton, René Char et Paul Éluard aux Éditions Surréalistes. 


On a lu pratiquement tous les romans de Jacques Decrest (de son vrai nom Jacques-Napoléon Faure-Biguet) et de son héros le commissaire Gilles. Celui-ci faisait exception. Il a été publié en 1954, l'année même de la mort de l'auteur. C'est sans doute un des meilleurs de la série, avec quelques pages étonnantes sur l'opium (Faure-Biguet en consomma), et des pages prémonitoires : le héros, vieillissant, s'alarme à deux reprises de ses problèmes de souffle. 
Jacques-Napoléon Faure-Biguet, est né en 1893. Il a été journaliste, critique littéraire à L’Echo de Paris, grand ami de Montherlant (sur qui il a écrit deux livres), auteur de quelques romans et biographies et traducteur, à la fin des années 1950, du célèbre Treize à la douzaine. Il dirigera aussi dans les années 1940 la collection policière Le Labyrinthe, où fut notamment publié le premier Nestor Burma de Léo Malet, 120, rue de la Gare. Faure-Biguet a quarante ans quand Gallimard accepte le manuscrit de Hasard, lui proposant aussitôt un contrat pour une longue série. Les Aventures de M. Gilles commence, pour neuf livres chez Gallimard (entre 1933 et 1953), puis une dizaine aux Éditions de Flore (entre 1949 et 1955). On retrouve ainsi le personnage sur près de vingt-deux ans, durant lesquels on va le voir évoluer en temps réel – avec son mariage, l’arrivée de sa fille, etc. Il a le même âge que son auteur. Faure-Biguet meurt en 1954, et le dernier livre des aventures du commissaire Gilles sera achevé par Thomas Narcejac. Decrest a notamment été traduit en anglais, en allemand, en italien et en espagnol. 
C'est donc en 1933 que paraît Hasard, le premier roman policier mettant en scène le commissaire Gilles. Sa carrière va se poursuivre sur plus de vingt ans, jusqu’en 1955, à travers une vingtaine de romans. Une longévité exceptionnelle dans l’histoire du roman policier français – et un des quelques points communs de Gilles avec une autre figure romanesque du Quai des Orfèvres, fameuse : le commissaire Maigret, dont le premier roman est publié en 1931. Si Jacques Decrest a pu être influencé par Simenon pour créer son personnage, il cherche tout de suite à s’en démarquer. L’univers de ses livres est moins sombre. Son Gilles est élégant, distingué, cultivé, féru d'art et de littérature. C’est un intuitif, un sensitif, un psychologue ; il est très humain, à l’aise dans tous les milieux. C’est un bon vivant, aussi, sensible aux plaisirs de la table. Amateur de thé, joueur de bridge, fumeur de Boyard, il boit volontiers un whisky ou un Picon-bière à la terrasse des cafés. Il a une fiancée, plus jeune que lui, Françoise, qu’il va épouser et avec qui il aura une fille. C’est un personnage original et attachant, très inspiré par la personnalité de son créateur, et qui se démarque d’autres héros policier par une vraie épaisseur. Le style de Decrest est simple, sans fioritures inutiles. Il sait trouver les quelques mots qui suffiront à camper une scène, situer un personnage, faire sentir une atmosphère, quel que soit le registre. Il y a dans chaque livre des scènes poétiques qui ne sont pas sans rappeler Pierre Véry. Ses dialogues ont souvent le goût charmant des vieux films français en noir et blanc, un rien désuets, mais pleins de vie et de fraîcheur. Ses livres écrits pendant la guerre sont parmi les seuls de la littérature française à évoquer, à touches très subtiles, cette époque de privation. Quant aux intrigues, elles sont toujours bien construites, sans que l’auteur donne l’impression d’appliquer une formule : chaque livre est différent. Certains font découvrir un univers particulier au lecteur : les cercles de jeu, le théâtre lyrique, les grands magasins, les banlieues… Gilles intervient à titre professionnel ou personnel dans les enquêtes, qu’il résout à sa manière très intuitive. 
On a vainement essaye de convaincre quelques éditeurs de redonner leur chance aux Enquêtes de monsieur Gilles. Dommage…



Dans les années 1970, la Quinzaine littéraire fit paraître quelques livres supplément de la revue. On ignore combien il y en eut - celui-ci fut publié en 1976, mais on a trouvé trace d'un Lautréamont à Montevideo publié en 1972. Ce texte de Sciascia, réédité depuis chez Allia, est une enquête sur la mystérieuse disparition du physicien Ettore Majorana - on avait lu, sur le même (passionnant) sujet un livre d'Étienne Klein,  En cherchant Majorana.



Cela fait des années qu'on n'a pas lu un livre de Paul Auster, mais on s'est laissé tenté par celui-ic notamment pour les pages sur Poe, Perec et Robbe-Grillet…




Encore un livre dont on a dû, à regret, abandonner la lecture, épuisé par un charabia qui aurait sans doute fait sourire le grand Argentin. Dommage.



On l'a feuilleté, on a hésité : il y avait quelque chose, dans la musique de l'auteur, qui intriguait. On a lu, et en définitive, on n'a pas trop aimé. On peut tout de même ajouter une carte à notre petite collection. On avait des “Hommage de l'auteur”, une “Hommage du traducteur”, mais sauf erreur, c'est notre première “Hommage de l'éditeur” - l'éditeur et l'auteur faisant ici une seule et même personne.







Michel Houellebecq fait partie des rares auteurs contemporains dont les tout premiers tirages sont recherché par les collectionneurs. Ici, c'est bien le tout premier tirage de Renaissance, qu'on ne possédait pas - et qui contient quelques petits chefs-d'oeuvre  .





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