Reading People - Théo Van Rysselberghe


Théo Van Rysselberghe - La Lecture (1903)

commentaire : le lecteur à veste rouge n'est autre que le poète belge Emile Verhaeren, autour duquel on peut reconnaître Maurice Maeterlinck, André Gide, Francis Viélé-Griffin et Henri Ghéon (lire son propos le commentaire du vigilant Anonyme), le peintre Cross, le médecin Félix Le Dantec et, contre la cheminée, debout, fumant une cigarette, Félix Fénéon. Du beau monde, en somme.

Commentaires

  1. Cher Singular,
    pardonnez-moi l'expression, mais vous déconnez. On ne saurait en effet qualifier Henri Ghéon de "biologiste" — à moins de désigner par ce terme tout étudiant en médecine vivotant de quelques consultations, ami (dédicataire de L'Immoraliste) et compagnon de débauche d'André Gide, critique théâtral et musical à l'Ermitage puis à la N. R. F., auteur d'un roman plein de fantaisie (La Vieille Dame des rues — 1899, rééd. Flamarion, 1994 (je vous le conseille) — puis converti au catholicisme et auteur de pièces édifiantes (Le Pauvre sous l'escalier). Et, à la réflexion, il me semble sincèrement que qualifier de biologiste un tel individu est pour le moins rapide. Je crains que vous n'ayez préféré à la lecture des deux tomes de la correspondance Gide-Ghéon, une des plus libres et belles de l'auteur de Paludes, celle d'un notice hâtive de Wikipédia. Vous avez bien sûr compris que l'acidité de ce commentaire était uniquement dictée par le grand intérêt que je porte à votre blog et le désir de vous engager à découvrir Ghéon.

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  2. Je déconne même à pleins tubes, je vous l'accorde. Pour un peu, je vous soupçonnerais même d'avoir vous-même rédigé la notice fautive de Wikipédia, sachant par je ne sais trop quel don médiumnique que je m'y référerais un jour par cette paresse qui m'accable parfois. Je vais en tout cas m'intéresser de ce pas à ce Ghéon, dont je connaissais pourtant le nom.

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  3. Si vous voulez en savoir plus sur certains personnages de ce tableau, je ne saurais trop vous recommander la lecture d'Il y a quarante ans, de M. Saint-Clair. Ce pseudonyme ne cache en effet autre que Maria Van Rysselberghe, "la Petite Dame", qui fut la femme du peintre, donc, mais vécut une passion avec Verhaeren qu'elle raconte dans ce récit. Le livre s'achève par "Galerie privée", une merveilleuse série de portraits, dont ceux de Verhaeren, Henri-Edmond Cross, Félix Fénéon, Théo van Rysselberghe et Gide. Le livre a paru en 1968 chez Galllimard, et ça ne m'étonnerait pas qu'on le trouve encore à son prix d'origine (25,30 francs). Tant les bons livres sont inépuisables.

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  4. Félicitations pour la qualité des commentaires 1, 2 et 3. Et 4, aussi, finalement. Quant au 5, je le laisse à votre libre appréciation.

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