Emplettes



Commentaire : on a trouvé dans la semaine ce petit livre très divertissant, avec sa couverture qui nous a forcément tapé dans l'oeil. On l'a lu d'une traite. Plusieurs choses à noter le concernant. D'abord, il n'a pas été écrit par Mme Claude (comme le laisse penser la couverture), mais par Jacques Quoirez - c'est lui qui est crédité comme auteur en page de titre. Quoirez est auteur, scénariste (le Bartleby de Noiret), journaliste et, accessoirement, le frère de Françoise Sagan. Il fut aussi, dit-on, un des “testeurs” qui évaluaient les jeunes protégées de Mme Claude… En jetant un coup d'oeil à la fiche Wikipédia de la dame (ici - c'est passionnant), on a découvert que le livre (publié en 1975) prenait beaucoup de distance avec la vérité - tout est enjolivé, voire carrément inventé, comme les fausses origines bourgeoises que se crée Fernande Grubet (le vrai nom de “Claude”) ou son passage chez les soeurs Visitandines…
Intrigué par la mention en quatrième de couverture de cette “collection Eugène Clarence Braun-Munk”), on a découvert ici la nécrologie (il est mort en 1993) de personnage au nom interminable. On y apprend notamment qu'il fut libraire dans Greenwich Village et vint travailler dans les années 1960 pour Hachette, à Paris. À la suite d'un arrangement avec les éditions Stock et Grosset & Dunlap, il fut apparemment le premier éditeur français “to employ a personal imprint : collection Eugène Clarence Braun-Munk”. Il fit traduire James Baldwin, Henry Miller, Carson McCullers, James Jones, etc.



On est à cinq ans de 2024, et d'après ce qu'on a entrevue dans son livre en le feuilletant, Jean Dutourd a tout faux. Du coup, ce qui pouvait être éventuellement drôle en 1975 (date de publication) l'est nettement moins aujourd'hui. Mais notre exemplaire était enrichi d'un petit envoi. Alors…






Ouvrage parfaitement inutile, mais il est si mignon qu'on n'a pas pu résister.




Même remarque que pour le précédent livre, avec un côté zinzin en prime. De quoi s'agit-il ? Lire ici.




Il y avait au moins deux raisons de prendre celui-ci : c'est un 10/18 (n°1256, publié en 1978) et il contient un essai sur Maurice Blanchot. Claude Lévesque (1927-2012) était un essayiste québécois. 



Ce n'est pas première fois qu'on tombe sur Edmond Locard (voir ici), l'inventeur de la police scientifique. Il s'agit plus ou moins de sa biographie, présentée sous forme d'un long dialogue, aux allures de monologue, avec un certain Robert Corvol. 






Un livre culte, maudit, qu'on n'avait jamais eu entre les mains. Il ne s'agit pas de l'édition originale, publiée chez Fayard, mais de la réédition de 1999 chez Exils. On va voir ce que vaut ce roman, une fois débarrassé de son odeur de souffre…






Il faisait partie des deux (il n'y en a maintenant plus qu'un) albums de Voutch qui nous manquaient pour avoir la “collection”. Celui-ci est le deuxième dans la chronologie (1998). On ne s'en lasse pas…



Commentaires

  1. J'ai lu le Genka, il y a longtemps déjà, puis "Jeanne la Pudeur", n'en ai gardé pas grand souvenir ni même cette fameuse odeur de soufre.
    "Testeur" chez Madame Claude, incroyable ! On est loin des start-ups... encore que, sémantiquement et finalement !

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    1. J'ai feuilleté le Genka, et la première impression est en effet décevante. Je vais quand même persévérer…

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