Emplettes

 


commentaire : À l'origine, il y a un fait divers, une histoire criminelle survenue en 1949 à Savigny-sur-Orge, une femme qui tue son mari, dépèce le cadavre et se débarrasse des “morceaux" un peu partout : égouts, champs et même dans un wagon d'un convoi de marchandises. En 1960, Marguerite Duras en fit une pièce de théâtre, Les Viaducs de la Seine-et-Oise : les criminels sont le mari et la femme, la victime une cousine sourde-muette et, idée assez géniale (enfin, selon nous) : ils découpent le cadavre en trente-six morceaux qu'ils vont jeter depuis un pont dans divers trains de marchandises - ce qui expédie lesdits morceaux un peu partout en France… Duras, mécontente du résultat, s'inspira de la pièce pour en faire un roman, L'Amante anglaise, publié en 1967, qui deviendra une pièce de théâtre l'année suivante. Là, apparemment, seule latte de la victime est manquante…



Cette idée de “Bibliophile pour Tous” est amusante, mais le résultat est un peu cheap et le livre peu maniable sans le réduire en pièces.



Impossible de résister à cette couverture (signée Philippe Mitschké, un peintre et illustrateur spécialisé dans l'aviation). Le livre a été imprimé en 1966.



Une forme de rareté, puisqu'il s'agit du tout premier tirage de version poche du livre de Capote… 






1969, 1971, 1973 : trois exemples du théâtre “engagé” du tournant des années 60-70 : c'est daté, involontairement comique, et en même temps très intéressant.






On ne connaissait pas cette pièce de Remy de Gourmont, dont ne sait pas trop que penser (voir ici et ). Les avis de l'époque divergent. Deux avis nous envie d'y regarder de plus près : “Il n'y a pas dans Lilith d'autre intérêt que celui qui chercheront les petits collégiens vicieux” et “Afin de faciliter davantage aux âmes de ce temps l'interprétation de son œuvre, M. de Gourmont n'a point hésité non plus que Laforgue, à commettre de hardis anachronismes, et Adam et Eve, Satan et Lilith, usurpent les gestes et les paroles de fantoches contemporains…” À noter, en guise justification du tirage, ce beau Lilith en hébreu. On avait déjà évoqué ces justifications de tirage du Mercure (ici). 



L'achevé d'imprimer de cette brochure (voir plus bas) est spectaculaire, et le fait est que cet “almanach” fut imprimé clandestinement sous l'Occupation. L'ouvrage fut dirigée par Georges Adam, et si aucun texte n'est signé, on sait qu'y participèrent notamment Louis Aragon, Paul Eluard, François Mauriac ou Jean Blanzat. 






Il y avait, à Aligre, toute ou partie de la bibliothèque d'un personnalité proche du Parti Communiste français. Les plus belles trouvailles sont allés aux marchands. On s'est contentés des miettes, dont ce livre qu'on a pris pour sa couverture et son titre. En regardant la fiche Wiki de Stil (ici), on a découvert avec stupeur que ce Premier choc obtint en 1952… le prix Staline ! Il est d'ailleurs le seul auteur français à avoir eu ce “privilège”…



Assez nul, mais quel titre !







Commentaires

  1. A propos des chroniqueurs - oubliés ou non - des nuits parisiennes dans les années 20 et 30, j'ai relevé le nom de Francis de Miomandre. Il est l'auteur de "Dancings" paru chez Flammarion en 1932. Est-ce que ça vous dit quelque chose ? Avez eu ce titre entre les mains ? J'ai lu ce nom dans la présentation au recueil "L'esprit de Paris", le premier tome des œuvres complètes de Léon-Paul Fargue établies et présentées par Barbara Pascarel pour les éditions du Sandre. (un beau livre)

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  2. J'ai trouvé un billet de 2013 sur votre blog où il est question d'un homme au monocle : Francis de Miomandre.

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