Emplettes


commentaire : c'est entendu, le livre est dans un état déplorable. Mais quel titre ! Et puis, on ouvre le bouquin, on découvre la bibliographie du bonhomme (Larmes de filles, Du dancing à la prison, L'Entôleuse, Épouvantes…), on lit la première page de l'avant-propos… et l'affaire est entendue. Et à 0,20€, on ne prend pas trop de risques financiers. En commençant des recherches sur le livre et l'auteur, on a découvert que l'intrépide François Forestier, lui aussi tombé sur cette curiosité, nous avait précédé avec un brio indépassable. On conseille vivement d'aller ici pour voir de quoi il retourne dans cet ahurissant De la cocaïne… aux gaz !!! (les points d'exclamation sont dans le titre). Au passage, on s'étonne qu'aucun éditeur n'ait eu l'idée de publier un recueil des chroniques de La Boîte à bouquins de Forestier - pas de quoi faire un best-seller, certes, mais cela réjouirait bon nombre de lecteurs.




On ne connaissait pas ce pamphlet, puisqu'il s'agit d'un pamphlet, publié en 1969, et jamais réédité. Quand on lit la présentation du rabat, on aurait tendance à penser que le choses n'ont pas beaucoup évolué, depuis. On notera que le livre a voyagé : imprimé “sur les presses de l'Imprimerie Floch, à Mayenne”, acheté à Abidjan et revenu à Paris…




Pas moins de 300 pages dans ce guide du libertinage à la fin des années 1970, avec des centaines d'adresses agrémentées de notices plus ou moins longues. Certains lieux laissent songeur. On se demande qui étaient Jean-Maurice, Jean-Fabrice, mais aussi Jane Alson, à qui il fallait adresser les courriers (on a eu la faiblesse de la googler et découvert qu'elle a apparemment fait dans les livres, les films et les objets…











La trouvaille de la semaine, un récit publié en 1978. Le nom de l'auteure dira peut-être vaguement quelque chose à ceux qui lisent régulièrement sur le cinéma, en particulier le cinéma français des années 60-70. Elle fut notamment la secrétaire de Godard et fréquenta une multitude de gens qu'on croise pour certains dans ce Tropique du valium : Bernadette Laffont, François Truffaut, Claude et Anne-Marie Berry, Jean-Claude Drouot, Anna Karina, Pascal Thomas, Pierre Clémenti… et André S. Labarthe, qui est au centre du livre. Car Tropique du valium conte la descente aux enfers (pas d'autre mot) dans laquelle est précipitée l'auteure suite à la fin de son histoire d'amour avec le critique et producteur. Du moins, fin pour lui (qui a quelqu'un d'autre dans sa vie), mais pas pour elle. Pour oublier, pour survivre, elle se bourre de médicaments et de somnifères, passe son temps dans les hôpitaux psychiatriques, harcèle Labarthe au téléphone et à coups de télégrammes. Ils se parlent un peu, se croisent de temps à autre, mais tout ce qu'elle obtient vraiment, c'est de passer trois jours avec lui au moment de Noël. Le reste de l'année, elle ne vit que pour ces trois jours, justement, dans un délire obsessionnel et douloureux. C'est une histoire tragique, vraiment tragique, mais un tragique singulièrement transfiguré par le style de Finaly, franchement rock'n'roll, plein de trouvailles, et par un humour (juif) des plus réjouissants. À rééditer, c'est certain.




On avait trouvé quatre à 0,20 € dans un des fameux bacs de Boulinier, et on s'est dit qu'un de plus nous permettrait d'arriver à un compte rond - la somme astronomique d'1 €. On a pris ce livre pour son titre et pour les illustrations, des gravures sur bois qui sont l'oeuvre de l'auteur lui-même. Le garçon qui avait peur est son roman le plus connu, apparemment. 



Commentaires

  1. D'après le catalogue de la BnF, "La Roue de secours de l'Apocalypse", roman annoncé en préparation, n'a pas paru. On se contentera de rêver à ce fabuleux titre.

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  2. Oui, ce sont ces "livres fantômes" qui me font parfois rêver… Les auteurs devraient remettre au goût du jour cette pratique des "À paraître" et autres "En préparation", quitte à y mettre n'importe quoi. Faites une recherche "Livres fantômes" sur ce blog et vous en trouverez quelques exemples…

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