Emplettes


commentaire : une curiosité comme on les aime, avec cette Muriel Reed inconnue au bataillon, une préface de Philippe Soupault, et des thématiques qui vont vraiment dans tous les sens. Renseignements pris, Muriel Reed fut la compagne de Philippe Soupault dans les années 1940-1960. Il avait fait sa connaissance en 1944 alors qu'il se trouvait aux Etats-Unis - il donnait des cours, apparemment, et elle fut une de ses élèves. Soupault et sa femme, qui l'accompagnait, se sépareraient l'année suivante. Après la guerre, Muriel Reed part pour la France, avec Soupault, et ils resteront ensemble pendant presque 20 ans… jusqu'à un soir tragique de 1965 où la jeune femme se jette par la fenêtre de l'appartement la rue Gay-Lussac où ils avaient emménagé, au cinquième étage. Soupault mettra des années à se relever de ce drame. Muriel Reed était journaliste et écrivait notamment pour le mensuel Réalités. Les textes de Muriel chez…, publié en 1960, en sont une sélection.

Autre curiosité, ce livre de 1969, le premier qui osa s'attaquer sérieusement au pavé de Simone de Beauvoir sans donner dans le pamphlet outré. Pas inintéressant - il est curieux que l'ouvrage n'ait jamais été réédité. 




On n'est pas un inconditionnel de Bernard Frank, mais ce petit livre se lit sans ennui. Bizarrement, en le fermant, on a une image assez contrastée du bonhomme…



Et encore une curiosité : un bouquin post-1968 publié en 1971, par un auteur qui a ensuite délaissé le roman pour se consacrer à la critique et la théorie littéraire. Son premier roman, écrit à 16 ou 17 ans, était préfacé par Jean-Louis Bory - et mériterait apparemment qu'on y jette un coup d'œil. Pour en savoir plus sur Laurent Jenny, c'est ici. Addendum : on a lu le livre (il est court) d'une traite ou presque, et on a adoré. Le tableau d'une époque à touches légères mais inspirées, entre Paris, Nanterre, Madrid, le Maroc… et Marly-le-Roi. Mériterait une réédition. 



Et encore une curiosité ! On ignore combien de volumes ont paru dans cette collection du début des années 1950 assez pointue. Au moins dix, apparemment.  





Belle couverture pour cette première édition Penguin de 1964.


Couverture spectaculaire pour cette nouvelle édition en poche du Lolita de Nabokov chez Corgi Books, sortie à l'occasion de la sortie du film de Stanley Kubrick. 



Sujet très pointu pour ce livre de 1995 particulièrement documenté et accompagné de nombreuses photos. 







Commentaires

  1. Suzanne Lilar, romancière, dramaturge, essayiste et mémorialiste réputée en Belgique, était la mère de Françoise Mallet-Joris. Elle a écrit deux autres essais sur des thèmes analogues à celui que vous avez trouvé : le Couple et À propos de Sartre et de l’amour. Son Journal de l’analogiste fut préfacé par Julien Gracq, qui n’avait pas l’habitude de se déranger pour rien.
    J’ignorais tout à fait que Laurent Jenny, que je connaissais de nom comme essayiste, avait débuté comme romancier.

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  2. Suzanne Lilar a en effet une impressionnante bibliographie. Et son livre, dont la thèse principale remet en question celle de Simone de Beauvoir, est parsemé de discrets petits coups de griffe assez délectables - contre SdB et JPS…
    Quant à Laurent Jenny, j'ai vraiment beaucoup aimé. Avez-vous vu qu'il avait consacré sa maîtrise à un certain Raymond Roussel ?…

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