Gina Manès

 

Photo extraite de Cœur fidèle de Jean Epstein (1933)

On est train de lire Un amour de chat, de Frédéric Vitoux, publié en 1979 dans la collection L'Instant Romanesque aux éditions Balland. Le narrateur, double de l'auteur, se rend chez un vétérinaire pour faire soigner son chat, et livre quelques renseignements sur ledit vétérinaire.

“ Démobilisé, de retour à sa clinique, il fut chargé à ce moment-là de soigner les animaux du cirque Bouglione. Il était dans la salle le jour où Gina Manès - qui chantait dans une cage, seule, au milieu de tigres - s'était fait attaquer par l'un d'eux. Des officiers allemands présents parmi les spectateurs avaient aussitôt tiré. Trois des quatre tigres moururent. Le docteur Boubat sauva le quatrième — qui était du reste le coupable de l'agression — après lui avoir extrait une demi-douzaine de balles de la cuisse et du ventre... Cela, oui, il aimait en parler ! Mais qu'était devenue Gina Manès, la belle Josephine du Napoléon d'Abel Gance, après cet accident ? Il ne le savait pas. Elle ne revint jamais sur scène. On l'oublia. ”

La fin du passage, où il est question de Gina Manès, nous a fasciné. Il y a quelque chose de modianesque dans l'évocation de cette actrice oubliée, qui connut une vie et une carrière pour le moins mouvementée. Pour avoir un rapide aperçu de ce destin passionnant, et assez tragique, cela se passe ici.




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