Emplettes

 

commentaire : On a déjà évoqué (ici) cette curieuse et éphémère collection Marabout dirigée par Jean-Baptiste Baronian entre 1974 et 1976. On ne possédait pas ce volume, celui qui nous le faisait le plus envie (même si on connaît la plupart des contes qui le composent), et on va se plonger avec délice dans sa lecture. On comprendra pourquoi en jetant un coup d'oeil aux dernières lignes de la quatrième de couverture…

On reproduit de nouveau la citation de Barbey d'Aurevilly proposée en début de volume et qui donne l'esprit de la collection (et qui, on s'en doute, n'est pas pour nous déplaire). On reproduit aussi, un peu plus bas, les quelques mots de Patrick Mauriès qu'on trouvait à la fin de chacun des titres du Cabinet des Lettrés. Tout cela se rejoint et se complète joliment.








Un livre assez fascinant, indispensable par son inutilité - if you see what I mean…



Fétichisme : le 22e livre des éditions Christian Bourgois (publié en 1967), avec son papier cristal d'origine.





On est sans doute passé plus d'un fois à côté d'un volume de cette collection Gallia, sans y prêter plus d'attention que cela. Parce que beaucoup de titres ne nous inspirent pas plus que cela ; mais aussi parce ces petits livres ressemblent à s'y méprendre à ceux de la fameuse collection Nelson - et on ne s'intéresse pas trop à la collection Nelson. Cette fois, pourtant, on s'est laissé tenté : l'auteur, sans doute, mais aussi l'objet  lui-même, qui est charmant.
La parenté entre Nelson et Gallia n'est pas un hasard : lancée en 1913, la collection Gallia espérait bien connaître le même succès que son aînée, qui avait vu le jour en 1910. Si celle-ci était le résultat d'une association entre l'Anglais Nelson et le Français Bernard Grasset, Gallia naît de la rencontre entre l'Anglais Dent et le Français Georges Crès. Quant au directeur littéraire, ce sera un certain Charles Saroléa, un transfuge de chez… Nelson. Les volumes sont là aussi imprimés en Angleterre. Vendus peu chers, ils reflètent le même souci d'exigence dans la confection des livres (des in-12 reliés toile, une esthétique soignée, un papier de qualité, etc.) Le succès, malheureusement, ne sera pas au rendez-vous, et la collection s'arrêtera au bout d'une trentaine de volumes seulement, dès 1915. Nelson poursuivra sa route seule, jusque dans les années 1930 - il y a plusieurs centaines de titres.
En tout cas, on fera désormais plus attention à ces Nelson qui n'en sont pas.








Commentaires