Emplettes

 

Commentaire : on ne connaissait pas ce réjouissant petit livre (petit dans son format et sa pagination), merveille d'intelligence et d'ironie. Ce n'est pas vraiment un guide, mais plutôt les souvenirs d'un voyage en Suisse, où Jean Paulhan fut invité au lendemain de la fin de la guerre en compagnie de Jean Dubuffet et Le Corbusier (déguisés sous deux pseudonymes). Paulhan les observe avec curiosité, se moque gentiment (Le Corbusier n'apprécia pas du tout), comme il le fait avec le pays qu"il découvre. Le sommaire donne une assez bonne idée du ton.




No comment, a-t-on envie de dire. On continue de tomber sur des livres de la bibliothèque de Benoît Duteurtre, tristement éparpillée au quatre vents (voir ici). 




On n'a jamais réussi à rentrer dans l'œuvre d'André Hardellet. On va tenter une nouvelle approche, ici dans sa deuxième édition (1977), après celle de chez Julliard en 1962.




Le livre date de 1971. Il est assez cheap, en mauvais état. Mais quelque chose nous a poussé à le sortir du lot, puis à l'ouvrir. Et en lisant quelques pages, on a trouvé que ça n'était pas mal, pas mal du tout, même. On l'a donc pris. On a fait une recherche sur Internet : pas une seul occurrence. Le livre, comme sont auteur, n'existent pas. Qui était cet “Alec Tentesept" qui a écrit Le Triomphe de la nuit et qui, à en croire la photo, tenait un stand aux Puces - de Saint-Ouen, probablement ? On est presque dans un registre modianesque, d'autant que le roman commence au lendemain de la Libération…






Ce n'est certes pas une rareté, mais c'est un joli livre, et surtout, cet exemplaire est enrichi d'un adorable envoi…



Un nouveau titre à ajouter à notre petite collection de cette collection. Voici ce que disait un article du Monde à la parution du livre en 1973 :

Jacques Brenner aime les bêtes comme il convient : sans bêtifier, sans les substituer aux hommes par amertume ou dépit. Son caniche Othello, s'il porte un nom humain, reste un chien, à sa place de chien. 

Là est le problème, justement. Où est, aujourd'hui, la place des chiens, nos compagnons de si longue date ? Pas dans les villes, désormais " aménagées " - ou en voie de l'être, on nous l'a promis en haut lieu - pour l'automobile, qu'elle circule ou englue les trottoirs par ailleurs constamment défoncés, qu'elle circule, qu'elle grignote leurs derniers parcs-interdits à la gent canine - ou que, par ses émanations délétères, elle asphyxie les derniers arbres. Mais bientôt pas davantage à la campagne, vouée au même mal. Oui, dans notre civilisation démente, où est la place des chiens ? Où est celle des enfants ? Où est celle des hommes ?
Telles sont, finalement, les graves questions posées par Jacques Brenner avec une ironie tantôt souriante et tantôt corrosive. Son plaidoyer, à propos des chiens, va beaucoup plus loin. Il en appelle à la raison des responsables pour la sauvegarde de l'espèce humaine et celle de la vie sous toutes ses formes, et il fustige vertement tout ce qu'ils ont toléré d'irrémédiable. Ce doux critique, qu'on croyait uniquement préoccupé de littérature, se révèle ici vigoureux pamphlétaire. Reste à savoir si les voix qui crient, aujourd'hui, dans la multitude ne se perdent pas plus sûrement que jadis celles qui clamaient dans le désert. 



Un livre de souvenirs, publié en feuilleton dans Marianne en 1935 et chez Feenczi en 1936, qui prend en quelque sorte la suite de La Maison de Claudine et de Sido. C'est agréablement désordonné et disparate, avec quelques photos et illustrations pour agrémenter le tout. 







Commentaires