Emplettes

 

commentaire : c'est un exemplaire (en bel état) de la première édition (achevé d'imprimer 1926) avec une mention “fictive” de sixième édition. On a tout de suite été intrigué par cette espèce de cocotte en papier qui figure en lieu et place d'un éventuel justificatif. En menant quelques recherches, on a découvert que Paul Léautaud (enfin, si l'on a bien compris) faisait figurer cette cocotte (mais à l'encre rouge) sur ses propres exemplaires du Mercure de France - ce serait une référence à sa mère, qui était une cocotte… Notre Capitale de la douleur avait-il donc appartenu à Paul Léautaud ? En fait, non. On a trouvé l'explication dans un catalogue de vente (voir ici) dans lequel figurait un exceptionnel exemplaire du livre, annoté par l'auteur. Et à la page qui nous intéresse, il avait écrit : “Cette cocotte, mise là par erreur, au mépris de toute jugeotte [sic], était la marque de Paul Léautaud. PE.” Sans qu'on sache trop pourquoi, cette cocotte figure sur tous les exemplaires de Capitale de la douleur (en tout cas ceux du tirage de 1926). Ça n'a aucun intérêt, quand on y pense ; et en même temps…



Il est possible que ce soit un bon, voire un très bon roman (il obtint le prix Fémina en 1963), mais sa quatrième de couverture est… comment dire ? 

En voyant le titre, on a immédiatement pensé qu'on ne pouvait pas laisser filer le livre - lequel est précédé de “quelques mots” de Paul Valéry, dont on ne comprend pas vraiment pourquoi il a été mêlé à l'affaire. Le livre, qui date de 1925, n'a pas l'air antipathique, contant les déambulations parisiennes et amoureuses du jeune héros.  




On a presque honte d'avoir payé ces trois ouvrages 1,50 € (0,50€ le livre…). 










On ne connaissait pas ce titre de Graham Greene. Le livre est court, la quatrième est concise et vendeuse. Résultat : on a pris le livre avec une furieuse envie de le lire.



Étrangement, on ne trouve nulle trace de cette couverture sur Internet - impossible de savoir s'il s'agit d'une édition lambda ou, au contraire, d'un petite rareté . 


On avait entendu parler de l'auteur et de son héros, sans que cela ailler plus loin. On a donc lu avec curiosité les nouvelles qui composent ce recueil. Verdict : c'est épatant. On va donc probablement chercher le volume qui regroupe l'intégrale des histoires d'Eugène Valmont, détective très content de lui-même, critiquant sans arrêt les Anglais.



Fascinant.

Commentaires

  1. À propos de cette cocotte incongrue : c'est décidément le seul lien que je puisse imaginer entre Éluard et Léautaud (dont, hem ! je n'ai toujours pas lu le Journal : peut-être y cause-t-il des surréalistes mais ça m'étonnerait fort).

    Sinon, la collection Stock 2, avec ses diverses séries, est toujours fascinante de nos jours ! Pas très courant, d'ailleurs.

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    1. Pour Éluard et Léautaud : ils ont le même prénom (et plein de lettres en commun dans leur nom de famille).
      Et pour les Stock2, je les prends à chaque fois que je les trouve - mais pas à plus de 2 €. Celui-ci m'a coûté 0,50€… Ils sont non seulement fascinants, mais souvent d'un étonnante actualité.

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