emplettes


commentaire : né en 1921, et mort en 1944, Pierre-André Guastalla avait 19 ans quand il écrivit les premières pages de ce journal incroyablement attachant, par son mélange de maturité et de juvénilité. On est porté par l'intelligence de l'auteur, par son enthousiasme, ses élans. En pleine formation philosophique, il se pose des questions, tâche d'y répondre par lui-même ou en convoquant les grands auteurs. La pensée de Sartre, ses romans, sont très présents, même si Guastalla sait s'en écarter. Il cite volontiers Paul Valéry. Il va aussi voir des films de Capra. Pense beaucoup aux filles. Réfléchit à des projets de nouvelles et de romans. Et en arrière-fond de ce cheminement intellectuel, il y a la guerre, plus ou moins lointaine. Le journal se termine en mai 1944. Guastalla sera tué deux mois plus tard (voici ci-dessous). On ignore quel aurait pu être le destin philosophique ou littéraire de l'auteur; il ne reste que ce journal, témoignage brillant et émouvant des inquiétudes et des espoirs de la jeunesse d'une certaine époque.







Un livre étonnant, publié en 1943, et qui s'intéresse aux sources d'un personnage du Là-bas de Huysmans : le plus que sulfureux chanoine Docre. L'auteur mène une enquête assez passionnante pour savoir si oui ou non Huysmans s'est inspiré d'un religieux brugeois, l'abbé Van Haecke, et si celui-ci est bien le sataniste qu'une certaine rumeur, entretenue par Huysmans et d'autres, en a fait…


C'est une des premières fois que l'on tombe sur un de ces fameux “cartonnages Bonet” (souvent abusivement appelés ainsi puisque de nombreuses couvertures sont l'œuvre de Mario Prasssinos) activement recherchés par certains collectionneurs. Ces éditions eurent cours entre 1941 et 1967, mais on ignore combien d'œuvres sont concernées. Ici, c'est donc Le vin de Paris, qui contient notamment la fameuse Traversée de Paris



Une rareté, apparemment. Jean Oury est notamment le fondateur de la fameuse Clinique de la Borde (voir ici). 



Le style rend la lecture est assez éprouvante - le temps d'une quatrième de couverture, ça va ; mais sur plus 180 pages, cela devient problématique. 



On ne connaissait pas Carlos Larronde, père d'Olivier Larronde. Il est l'auteur de nombreux livres - poèmes et essais -, de pièces de théâtres, mais il a apparemment surtout marqué les esprits par son activité à la radio, dans les années 1930. Voici ce qu'on peut lire à son sujet : “un critique radiophonique influent dans les pages radiophoniques de l'Intransigeant, un radioreporter de talent comme membre de l'équipe de Jean Antoine, un bon défenseur des droits des employés de la radio, et un des premiers créateurs d'un théâtre spécifiquement radiophonique. Voulant défendre ce qu'il voyait comme un "huitième art", il devait apporter à la radio toute la finesse d'un poète.”




Un assez gros livre, riche en photos, qu'on a pris sans même le feuilleter. C'est une rareté, puisqu'il n'a jamais été réédité. Et il n'a pas eu de suite, contrairement à ce que laissait entendre le “À paraître”, lequel permettait, non sans optimisme, un tome 2 et même un tome 3. 






Un très joli livre des éditions Lapina, le premier de la collection les Panathées, avec un étonnant frontispice en forme de lettre, une mise en page de toute beauté et un magnifique colophon. Et les nouvelles d'Henri de Régnier ? Une belle surprise : si les romans de l'auteur sont un peu rébarbatifs, et ont pour la plupart pris un méchant coup de vieux, ses nouvelles se lisent avec un réel plaisir. 




 

Commentaires

  1. Votre style d'écriture captive. Merci pour la joie que je trouve dans vos messages.

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