emplettes

commentaire : il était en si bon état, avec son papier cristal, et si peu cher, qu'on n'a pas pu résister. C'est l'édition de 1929, en format in12. Le dessin, en couverture, nous intrigue : est-il de Paul Valéry ? Cela n'est indiqué nulle part.


On a toujours été fasciné par ce titre, au même titre qu'on l'est par celui du Villa triste de Modiano. C'est donc ici l'édition du Livre Moderne Illustré, mais comme on le voit, le nom de l'éditeur, Ferenczi, a disparu. C'est que le livre date de 1942 (la qualité du papier s'en ressent). Les lois de Vichy étaient passées par là. Alexandre et Henri, les deux fils du fondateur de la maison, avaient dû en abandonner la direction et s'étaient réfugiés en zone libre. Ferenczi & fils passa par diverses mains et finit plus ou moins entre celles des Allemands qui en firent les Éditions du Livre Moderne. Ce n'est qu'à la fin de la guerre qu'Henri Ferenczi put récupérer les rênes de la maison.







Comme les autres, il a été acheté à vil prix. Et avec joie puisqu'on collectionne cette collection pleine de petites merveilles - celle-ci n'étant pas des plus courantes. 


Le titre, c'est normal, a attiré notre attention - d'autant plus que le livre est publié au Sagittaire. Gérard Guégan, dans son Ascendant Sagittaire, donne plutôt envie de le lire. Le livre sortit plus ou moins en même temps qu'un autre consacré à Maurice Sachs, ce qui posa apparemment quelques problèmes de conscience à Sorin et Guégan.

 

Il n'est pas en très bon état, mais en le feuilletant, on a trouvé un style vivant et, surtout, on s'est avisé qu'il y avait énormément de points communs entre Marcel Dalio et René Guetta, qu'on a récemment publié : tous les deux juifs (l'un ayant grandi dans le Marais et l'autre dans les beaux quartiers), tous deux embringués très jeunes dans les excès des années 1920, tous les deux amis des frères Kessel, et tous les deux partis tenter leur chance de l'autre côté de l'Atlantique. Ils se sont forcément croisés, mais il n'est jamais question de Guetta dans ce livre qui se lit avec grand plaisir, même si Dalio agace un peu par ses fanfaronnades et quelques règlements de compte pas très agréables. Cette lecture est aussi l'occasion de découvrir une filmographie étourdissante.




Ce n'est pas une rareté, mais c'est la nouvelle édition du roman publiée à l'occasion de la sortie du film de Carol Reed. Une édition illustrée par des photos du film, justement.










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